2012, année des sales cons

27 Décembre 2011

hache

2012 sera l’année des sales cons.
En 2012, c’est certain, on sera nous aussi des sales cons. Y’a pas de raison.
Pour commencer, on va casser nos jouets de 2011.
Parce qu’on est capricieux, qu’on en a déjà marre de jouer avec la grosse poupée qui dit oui oui oui à tout le monde, et avec les petits soldats et leurs pistolets en plastique qui tirent du vent. Et puis on a envie de bâtir des tas de châteaux de sable. Non, des châteaux de cartes plutôt, la mer c’est trop loin, et les plages de Normandie, ça pue la mort et la décadence.
Et ensuite, on ira mater la grande partouze politico-médiatique des apparatchiks.
Les auto-proclamés indispensables de la presse libre et démocratique, les arrogants mini-prédicateurs de la télé alignée, so funny ! les gras du bide ignares de la radio bruit de fond, et autres ectoplasmes merdiatiques et nano-gourous d’internet.

J’aime beaucoup ce que tu fais. Complètement d'accord. J’aime j’aime j’aime. Laisse-moi te flatter avec application, te courtiser, être ton friend, ton follower, laisse-moi être d’accord avec ce que tu postillonnes, enfin, laisse-moi espérer que tu me remarqueras et m’accorderas un lol. Juste un petit lol de rien du tout.

On ira au bal des normopathes, on s’assoira au bord de la piste aux étoiles, et on les regardera gesticuler sur ce tout petit tapis qu’est même pas volant.
Et on se dira des horreurs.
Ils ne servent à rien.
Nous non plus, mais nous on le sait et on s’en fout. 

BD & ML

C’est Marc Louboutin qui commence :

Chronique de l’inutile

 

L’approche de l’échéance présidentielle réveille une race de "journalistes" particulièrement insupportable : les "chroniqueurs politiques".
Nous les croisons partout, oh, pas seulement les invités perpétuels des plateaux télévisés, mais aussi les autres dont le terrain de chasse préféré pour accéder à la lumière médiatique à la force du clavier sont les réseaux sociaux, les blogs, et évidemment Facebook et Twitter, surfaces sur lesquelles la courbe ascendante de leur nombre d’amis et de followers est sans doute la cause de leur "demi-molle" au réveil.
Ils se battent dur, pour une matinale radiophonique, une invitation régulière sur une chaîne d’information en continu, pour quelques citations publiques de leur nom.
Ne soyons pas dupe, c’est leur première et seule motivation.
Car pour le reste qu’ont-ils à révéler ?
Rien la plupart du temps.
Quelques faux scoops négociés en sous-main, une impertinence de façade qui nous masque qu’ils sont copains comme cochons avec de nombreux politiques, une bonne conscience bourgeoise drapée, au choix, d’un semblant de tricolore, de rouge tout court ou plus souvent d’un rose qui n’a rien de populaire.

Les élections majeures sont leur nirvana, cela déploie de l’énergie à revendre pour trouver le bon mot, l’humour plus ou moins habile présenté comme un acte, là aussi de manière optionnelle, militant ou de résistance.
Parmi ceux là, ceux qui se réclament de la gauche (l’un d’eux s’est même pris pour l’esprit de Mitterrand, c’est dire…) sont les plus précieusement ridicules à bien les entendre, à les décrypter…
Leur caution est la pression énorme que le gouvernement ferait (conditionnel affirmé) peser sur eux.
Ben ouais les louloutes, pour exister il faut résister au péril de sa vie.
Stéphane Hessel, sortez vite de ces corps médiatiques !
C’est oublier, vite que ces gaillards qui mettent, n’en doutons pas à les écouter, leurs existences mégalomaniaques dans le pire des périls, voient régulièrement leurs ennemis politiques dans leur vraie vie (pas celle qu’ils nous racontent) qui sont justement ceux dont ils aiment à nous faire gober qu’ils diffuseraient des avis de recherche les concernant, façon "Wanted Dead or Alive" d’un montant à faire chevaucher nuit et jour un Josh Randall ressuscité.
Qu’ils sont magnifiques, ces chroniqueurs futiles, que l’on imaginerait presque, à les entendre, préparer leurs éditoriaux au fond d’une cave clandestine avec la même ferveur que les fondateurs du journal Combat sous l’occupation…

Mais leurs bons mots, leur quête de la phrase assassine autopsiée au détour d’un article, leurs analyses méprisantes pour le commun des lecteurs, sont le plus souvent négociées entre deux plats ou un verre sur une table à la mode derrière laquelle s’asseoir une fois dans sa vie contenterait les envies de luxe de la plupart d’entre nous…
Leur bâton de Maréchal est l’entretien d’une rumeur selon laquelle ils seraient « écoutés » par les grandes oreilles du gouvernement, espionnage fictif en forme d’assaisonnement pour épicer leur autopromotion.
Alors même, écoutons les bien, que dans quelques mois ils se vanteront d’avoir The contact à la DCRI qui leur permet, branlette de l’extase médiatique suprême, de connaître les résultats des deux tours bien avant même le commun des mortels, suspendus au moindre indice (c’est bon pour l’audience coco !) sorti du clavier ou des lèvres de ces demi-dieux de carton pâte.

Voilà donc des preux chevaliers de l’indiscrétion politique qui arrivent à faire gober à leurs fans énamourés qu’ils seraient "pourchassés" dans leur quête solitaire de la vérité, qu’ils sont évidemment les seuls à maîtriser, par ceux là même qui leurs donnent des informations en sous-main…
Il y a quelque chose de l’humour absurde à la Sacré Graal des Monthy Python dans ce story-telling les concernant (exactement le même qu’ils dénoncent chez les politiques) dont ils vont, encore, nous abreuver avec suffisance durant toute l’année 2012.
Mais si nous faisons leur bilan, qu’y trouve t’on ? Une seule information sérieuse et exclusive sur un dysfonctionnement grave ? Un vrai secret d’État ? Une enquête un peu fouillée ? Les trouvera-t-on à dénoncer avec force un mensonge ou une manipulation ministérielle ?
Jamais.

Inutile d’ailleurs de les mettre sur ces pistes, si vous en connaissiez une par extraordinaire, cela ne les intéresse pas.
Ils ne tirent jamais les premiers, c’est une règle.
Ils connaissent par cœur les non-dits de la République, mais ne comptez pas sur eux, jamais, pour les révéler en premier, c’est une règle. Une fois le scoop sorti ailleurs, avec un mépris de Cardinal, ils vous diront, tous : « Je le savais depuis des mois… »
Juste histoire de vous prouver leur connaissance pointue des secrets d’alcôve de la politique.
Reste une question essentielle que leurs groupies (Justin Bieber est sans doute leur modèle non avoué) ne leur posent jamais tant les verres fumés obligatoires pour supporter l’éclat de ces stars artificielles du commentaire politique semblent les aveugler.
Pourquoi n’ont-ils pas balancé l’information avant, nos admirables maquisards de l’opinion ?
Simplement parce que tout cela n’est que business et non pas du journalisme.
Ces icônes du potin calculé, du trait d’esprit acéré qui n’est que coup de poignard de théâtre, sont simplement des figurants actifs du back room d’accès à la grande partouze médiatique que sont les élections.
Pas question de mordre vraiment pour ces Yorkshire de concours de beauté qui se rêvent loups des steppes.

L’un d’eux, se voulant une des têtes de file d’une intelligentsia de gauche, me confia un jour que son minimum vital de survie financière se chiffrait à 4000 €uros, rentrée mensuelle minimum dont il estimait qu’elle représentait la précarité… À mon étonnement légitime la réponse fut spontanée et sans appel : « Nous n’avons pas les mêmes besoins…»
J’ai mieux compris ce jour-là les limites imposées de l’exercice du jeu de rôle de ces impertinents en creux, de ces Ethan Hunt de la main dans la culotte.
Jouant le même rôle, avec les mêmes techniques d’acteurs et de semblables motivations que les politiques, nous allons devoir supporter leur cirque au moins jusqu’en juin.
Ne nous y trompons pas.
Ces chroniqueurs de l’inutile ne sont pour les meilleurs que l’orchestre du bal électoral jouant des ritournelles à la demande. Les autres passent servilement les plateaux de coupes de champagne, ou servent avec humilité les petits fours.
Mais tous ne sont que du personnel de maison qui bande dur d’avoir obtenu le droit de partager un coin du parquet, quelques rayons des lustres en cristal ou juste avoir le droit de sauter sur le gravier de la cour d’honneur pour réussir à apercevoir à travers les fenêtres trop hautes pour leur taille quelques passes des quadrilles.
Ces chroniqueurs, ces éditorialistes, ne sont utiles, finalement, qu’à ceux qu’ils font mine d’égratigner pour mieux les servir…

ML

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L
Aucune menace de ma part. Mon pseudo, vous connaissez mes coordonnées et même mon N° de tel, alors rien d'anonyme jusque là. Seulement, vous vous cachez derrière vos talents d'écrivain que je<br /> respecte d'ailleur, mais n'avez aucune légitimité à écrire sur la Police.<br /> Contentez vous de passer à d'autres sujets et aillez un peu de politesse lorsque vous répondez à des commentaires qui ne vont pas dans votre sens. Soyez respectueux et vous verrez, cela vous fera<br /> le plus grand bien. Sinon, c'est St Anne à Paris qui recrute..<br /> Vous avez écorché à vif mon ex-association et sachez que je vous le rendrais à chaque instant..<br /> Salut l'ami...
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L
Ben oui, c'est normal, car moi j'en ai une bonne paire, c'est pas le cas pour certains, si tu vois ce que je veux dire !!!<br /> Une bonne et heureuse année tout de même et que l'année soit riche pour vos commentaires car vous allez en avoir besoin, l'abîme vous guette.<br /> Sans rancune.
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B
<br /> <br /> Bah tu sais les couilles sous pseudo et qui menacent, c'est pas top.<br /> <br /> <br /> <br />
L
Ca des sales cons, je confirme, y en a au moins 2
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B
<br /> <br /> Tu sais compter jusqu'à deux, c'est bien.<br /> <br /> <br /> <br />
S
Paraitrait que BHL, Duhamel, Adler et Apathie vont partir en Russie pour soutenir les manifestants, en prévision de leur couverture exclusive du Printemps Russe à venir.<br /> C'est-y vrai ou on m'a pris pour une truite (again)?<br /> <br /> Ps : "trouve-t-on" et non pas "trouve t'on". Mais c'est amplement pardonnable dans la mesure où le reste est nickel (forme comme fond).<br /> <br /> Bon bout d'an à tous !
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B
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N
Beau style. l'important!.. le style, le reste c'est du verbiage, de la branlette qui efface la précédente.
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B
<br /> <br /> Mon co-auteur et moi-même, on t'emmerdeuuuu ^^<br /> BD<br /> <br /> <br /> <br />
A
on pourrait tous les enrôler dans une troupe la Cie Triboulet
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M
Ce qui me désespère, c'est que malgré nos années de recherche dans le domaine le plus scientifiquement difficile : mesurer le taux de connerie de notre société, et notre exposition volontaire à<br /> cette contamination, nous n'aurons jamais, ni l'un ni l'autre, le Prix Nobel...
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B
<br /> <br /> Jamais. Jamais jamais.<br /> Mais moi, je loue ton courage et ton dévouement pour la cause.<br /> <br /> PS : méhouvaton©<br /> <br /> <br /> <br />